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On ne dira jamais assez les liens étroits qui se nouent et se sont tissés entre l’homme et l’animal. L’animal, en effet, assume une fonction sociale : il est source de bien-être, d’affection, de réconfort, constitue un remède contre l’isolement et la solitude, procure apaisement et sécurité, nourrit le contact et le rapprochement avec la nature, permet de découvrir la géographie et les écosystèmes de tout le globe terrestre, suscite les relations ludiques, affectives, les besoins d’exercice, de communication, est moteur de socialisation et d’intégration.

De leur côté, les scientifiques et les praticiens insistent de plus en plus sur les bénéfices thérapeutiques  de ces liens : le concept de « thérapie par l’animal », apparu vers les années 1980, trouve un réel écho dans les professions médicales et paramédicales. Un besoin de personnel formé dans le domaine animal s’est aussi fait sentir dans le cadre des parcs zoologiques (soigneur animalier), ainsi que dans l’aide au soin des animaux sous la conduite des vétérinaires (aide vétérinaire).

C’est dans ce cadre général que se bâtit la nouvelle formation de bachelier en technologie animalière.

Destinée à des personnes qui montrent de l’empathie à l’égard de l’animal (en respect avec sa biologie et son éthologie), la formation doit permettre à tout étudiant de gérer de manière optimale le bien-être des animaux, quelle que soit la fonction à laquelle il est destiné, en repérant, par exemple, des conditions anormales d’ambiance ou d’environnement ou en détectant tout problème de santé.

Le bachelier est essentiellement un relais, une interface vers des personnes qualifiées comme les vétérinaires. L’autre versant des aptitudes de tout technologue animalier sera de réaliser certaines analyses de laboratoire en corrélation, là encore, avec un médecin vétérinaire. Il ne pourra en aucun cas se substituer à lui en adoptant des décisions liées à des traitements médicamenteux ou prophylactiques et, moins encore, en pratiquant des actes chirurgicaux
de sa propre volonté.

LA FORMATION

« Avant 2012, précise Christiane Menesson, la directrice de la catégorie agronomique de la HELHa, la formation ne comprenait qu’une seule finalité, à savoir : l’A.I.B.T., entendez par là : l’Agro-Industries et les Biotechnologies. Cette finalité se déclinait en quatre options ou spécialisations de 120 h (au choix) : l’Agro-alimentaire, les Biotechnologies, l’Environnement et la Technologie Animalière. Désormais, la formation comprendra deux finalités : l’Agro-Industries et les Biotechnologies et la Technologie Animalière. Au sein de l’AIBT, 90 heures de cours au choix seront toujours proposées. Il est bien évident que nous n’allons pas créer les trois années d’emblée. Cette création sera progressive, par paliers successifs : en septembre 2012, ouverture de la 2e année (quelque 705 h), en septembre 2013, organisation des 2e et 3e années ».

Afin d’atteindre ces objectifs, la première année cherchera à apporter une formation scientifique de base à travers des cours fondamentaux tels que les mathématiques, la physique, la chimie, cours donnés en commun avec la première année en Agro-Industries et Biotechnologies. La pratique sera, quant à elle, renforcée par des visites d’études sur le terrain (cabinet ou clinique vétérinaire, élevage, parc animalier, etc.). Elles auront naturellement pour but de compléter de manière plus visuelle, plus matérielle, plus concrète la formation théorique acquise durant les cours.

En 2e année et en 3e, les études se focalisent résolument vers la connaissance du monde animal, tant d’un point de vue descriptif (anatomie, cytologie, histologie, physiologique animale, biochimie, métabolisme, éthologie et bien-être animal, soins animaliers, alimentation animale, etc.) que d’un point de vue pratique (gestion des locaux à usage animalier, laboratoire de pratique vétérinaire). En 2e année, un stage d’une semaine permettra aux étudiants de s’immerger dans le contexte de leur choix et de s’acclimater au contact avec les animaux.

Les aspects analytiques du contrôle de la santé animale seront également développés à la fois sur le plan théorique (génie génétique, pathologie animale, hygiène animale…) que sur le plan des manipulations (de la technique de prélèvement à l’analyse) via les laboratoires de parasitologie et bactériologie animales ou celui de pratique vétérinaire. Il ne faudrait pas oublier les aspects déontologiques, législatifs et de gestion d’entreprise qui entrent tout aussi intimement dans le cursus de formation.

En 3e année, un stage de 14 semaines permettra une immersion plus grande encore dans le concret et le factuel. Dans son lieu de stage, l’étudiant pourra mettre en œuvre un certain nombre de techniques et rédiger un travail de fin d’études qui sera le miroir de l’expérience acquise. Ces stages se feront principalement en clinique ou en cabinet vétérinaire en tant qu’aide vétérinaire (assistant·e vétérinaire) ou en parc animalier en qualité de
soigneur.

La HELHa a déjà multiplié les contacts avec de très nombreux  partenaires, dont la Faculté de l’Université de Gembloux  pour l’Agro Bio Technologie, la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège et le GIGA, les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (département de médecine vétérinaire), des professionnels  des laboratoires d’analyses vétérinaires, des praticiens vétérinaires, le zoo de Maubeuge et plusieurs autres parcs animaliers en Belgique, en France et en Angleterre, ainsi que les Vétérinaires Sans Frontières de Belgique.

« Cette formation, conclut Christiane Menesson, est totalement justifiée dans la mesure où l’on vit une carence d’études spécifiquement orientées vers l’animal, en dehors de la médecine vétérinaire ou de l’orientation « élevage » de la Faculté des Sciences Agronomiques. C’est cette absence de formation – en type court – qui a été le principal vecteur de l’introduction de notre dossier auprès de la Communauté Française de Belgique. D’autant plus que la Communauté néerlandophone connaît, quant à elle, une formation similaire. Enfin, l’on reconnaît que l’animal, outre son rôle connu de producteur (viande, lait, œufs, laine, cuir, etc.), revêt, comme nous l’énoncions, une fonction sociale. Les animaux sont présents non seulement comme animaux de compagnie mais encore dans les parcs zoologiques, dans divers sports (équitation, dressage, chasse, etc.), dans différentes thérapies (hippothérapies, chiens d’aveugles), enfin (et la liste n’est certainement pas exhaustive) dans la surveillance et le gardiennage et la détection de substances ou de personnes disparues… De nombreuses activités nouvelles voient le jour comme les activités de toilettages, les pharmacopées et alimentations spécifiques, les pensions pour les vacances… Les études de Bachelier en Technologie Animalière s’inscrivent directement dans cette option : former des personnes responsables, ayant un bagage scientifique sérieux et des compétences pratiques leur permettant de gérer le bien-être des animaux ».

Pour tout renseignement :

HELHa (Haute Ecole Louvain en Hainaut)
Catégorie Agronomique
Rue de Bruxelles, 101
6220 – Fleurus

Site web : www.helha.be/HELHa
Tél. : 071/81 15 89
Mail : agro.fleurus@helha.be

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