Ce jeudi 7 mai a eu lieu la Journée de formation continue sur les « assuétudes chez les personnes âgées ».

Plus de 135 personnes ont assisté à l’ensemble des exposés données dans le département paramédical de Tournai.

Maître-Assistant de Philosophie, Jean-Luc Dubart a insisté sur les pulsions de vie et de mort qui animent tous les êtres humains. Il a mis aussi l’accent sur le besoin des hommes à prendre des drogues pour oublier la finitude de la vie.

Gériatre, le docteur Desplanque a mis en évidence les caractéristiques des assuétudes et des dépendances, physiques ou psychologiques. L’important, à ses yeux, est de bien déterminer les situations à risques. En étant, pourquoi pas ?, parfois intrusif dans le domicile de la personne. On peut aussi glaner des éléments d’information d’une aide familiale, d’une femme de ménage, etc. Mais avant d’aborder le sujet toujours tabou de l’alcool avec un membre de la famille ou un professionnel de la santé, il faut d’abord s’adresser à la personne elle-même.

Psychiatre, le docteur Raymond Gueibe a d’abord rappelé que l’alcoolisme est une drogue. Et une drogue dure. Plus dure à ses yeux que le cannabis. Car il entraîne une dépendance physique et psychologique. Quand nous avons 100 morts liées à l’alcool, nous en avons moins de 2 pour les autres drogues ! Le Docteur Gueibe s’est aussi interrogé sur les valeurs, sur la dignité, sur le respect de la personne. Au nom de quoi pourrais-je interdire à la personne âgée d’utiliser une drogue ?

Médecin généraliste, le Docteur Vanhaelewijn a montré que le médecin généraliste est confronté à l’assuétude des personnes âgées dans sa pratique quotidienne. Il travaille dans une relation de proximité. Proximité géographique mais aussi proximité relationnelle. En outre, au-delà du modèle biomédical, c’est le modèle biopsychosocial qui prévaut à l’heure actuelle.

Pharmacienne clinicienne, Olivia Dalleur a abordé la place du pharmacien et a évoqué des projets centrés sur les patients. Concrètement, elle a décrit la façon dont le pharmacien peut participer au sein de l’équipe multidisciplinaire à la prévention et à la prise en charge des dépendances et, en l’occurrence, celles aux somnifères…

Psychologue, alcoologue, Pascale Hontoir, et Julie Bouvry, assistante sociale, toutes deux partie prenante du projet « Freedom », à Tournai, ont explicité en quoi consiste cet accompagnement et cette prise en charge. Après le versant théorique, institutionnel, un versant témoignage émouvant…

Enfin, dernière intervention de cet après-midi, celle de Madame Nathalie Clochard, adjointe à la direction générale du département infirmier, Clinique de la Forêt de Soignes : « La prise en charge de la personne âgée présentant des conduites addictives au sein d’une institution psychiatrique : réflexion et cas clinique ». Un exposé, là encore, passionnant qui accordait aussi beaucoup d’importance non seulement aux aspects conceptuels mais aussi vécus.

Une excellente initiative de Sabine Hans (formation continue du paramédical) et Anne-Marie Sautois (Maître-Assistante dans le département paramédical de Tournai, co-titulaire de la 4e année de spécialisation en psychogériatrie).

 

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jld

 

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