Nous avons démarré le mercredi 18 février en soirée avec un groupe de 30 étudiants motivés, intéressés et concernés. Voyage en car heureusement confortable pour 19 heures de route…

Comme professeurs qui organisions et accompagnions ce voyage, nous avons été « portées » par la motivation des étudiants d’y aller, de s’y rendre et de se confronter à la réalité de la Shoah.

Merci à eux de nous avoir confortées dans ce projet important mais émotionnellement difficile pour chacun…. on ne pourra jamais dire comment, combien….

Nous avons aussi réalisé ce projet avec et pour la transmission de la conviction de notre collègue Bernard Hengchen (décédé alors qu’il programmait ce voyage), qui en faisait un incontournable travail de réflexion, de cette nécessité de développer une pensée et des actes de résistance, surtout dans la formation d’assistants sociaux témoins des réalités de relégation et d’exclusion de populations stigmatisées et vulnérables.

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Auschwitz n’est pas Oswiecim.

Le nom d’Auschwitz est celui qui a été donné par les Allemands du Reich ; il symbolise toute l’horreur et l’incompréhension de l’inhumanité.

La majorité des personnes exterminées ont passé moins de temps vivantes dans ce camp, comparativement au délai durant lequel nous sommes restés sur le site le temps de la visite. Quelques heures…

Oswiecim est le nom polonais de cette petite bourgade dont les habitants ont été déplacés pendant les années d’anéantissement de plus d’un 1.100.000 juifs et d’autres Tsiganes, résistants, Polonais, prisonniers russes, homosexuels, handicapés… de toutes nationalités.

A quelques kilomètres du musée et du mémorial, nous sommes revenus au présent et avons découvert Oswiecim chargée du passé et avons pu interroger notre guide sur les sentiments et réalités des jeunes générations habitant Oswiecim quant à l’héritage et l’histoire de leur ville.2015-02-21 11.44.12 (2)

Pour ceux-ci, Oswiecim n’est pas Auschwitz.

Nous sommes au croisement du passé et du présent qui est et continue….

Nous espérons que notre présence dans ces lieux essaime la vigilance pour cette génération de jeunes responsables de l’avenir de l’humanité.

 

Nathalie Gérard, Astrid Lionnez