Près de 170 personnes ont participé le vendredi 24 avril à la 6e journée Oncologie proposée par la formation continue du Paramédical de la HELHa et de HENALLUX dont les responsables sont, respectivement, Sabine Hans et Fabienne Liesse.

La journée intitulée « Miroir, dis-moi que je suis toujours la (le) même » a mis en évidence, sur un plan philosophique, les relations que nous entretenons avec notre corps (Jean-Luc Dubart, Maître-Assistant à la HELHa, professeur de Philosophie dans le Paramédical). Avoir un corps, être un corps. Le corps, structuré comme un langage. Le corps comme mystère ; le fait de considérer la personne comme sujet et non comme objet de soins, les implications de la maladie dans les images que l’on a de soi, des autres, du monde : tels ont été les thèmes développés par le Philosophe et modérateur de la journée.

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Pascale de Bontridder (psychothérapeute systémicienne) et Carine ont évoqué une expérience extraordinaire : pour des personnes atteintes d’un cancer, atteindre un sommet de plus de 4000 mètres. Il s’agit de se dresser, de relever la tête vers un sommet. De gravir, de grandir. De regarder toujours vers plus haut que soi et déposer, là où se conjuguent terre et ciel, et de manière symbolique, des fardeaux un peu lourds… Carine, qui a participé au défi, a livré un témoignage particulièrement fort et émouvant.

Psychologue et enseignante à HENALLUX, Audrey Quinaux  a montré toute l’importance des cinq sens dans la relation d’aide à la personne malade. Et si la parole, parfois, était source de malentendus ? Et si, parfois, le non-verbal, le silence avaient plus de résonnance et de poids que la parole ?

Psychologue à l’Institut Bordet, Serge Marchal a «éclairé » le voyage vers le côté obscur de la vie. Nous sommes notre chemin. Notre cheminement. Et « nul ne revient tel qu’il s’en est allé ».

Réalisateur, Ivan Bien a nourri la réflexion sur les deux versants de toute approche personnelle face à la maladie. Il a montré toute l’ambivalence de l’être humain, oscillant tantôt vers la vie, tantôt vers la mort. Eros et thanatos. Pulsions de vie, pulsions de mort. Critères de positivité, de négativité. Il importe que le patient devienne acteur de sa maladie et, corollairement, de sa guérison. C’est là tout le sens de l’empowerment. La résilience. Cette facture de rebondir.

Co-titulaire de la 4e année de spécialisation en Oncologie, Isabelle Doulliez, art-thérapeute, a partagé ses expériences dans le domaine. Elle a montré qu’il était essentiel, pour les malades (et, in fine, pour toute personne), de se faire plaisir, se mettre à l’écoute de ses émotions et de ses aspirations, de se redécouvrir capable de créer, de surprendre, de rêver, de mettre en forme, en mots, de donner du sens à son histoire, de prendre soin de soi… Ne sommes-nous pas notre premier soignant ?

Les deux dernières interventions, plus techniques, ont porté sur l’incidence bactérienne entre une unité stérile et un isolement protecteur de façon rétrospective. Ce thème a été présenté à la fois par Sabine Meurisse, Infirmière spécialisée en oncologie et le Dr Delphine Pranger, Hématologue au Grand Hôpital de Charleroi.

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Le rendez-vous est déjà prix pour l’année prochaine. A la même date, qui plus est, à savoir le 24 avril 2016.

jld

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