Du 9 au 13 septembre 2025, direction le Danemark pour Hugo Lechat et Emilien Marquegnies. Tous deux étudiants à la HELHa, ils défendront les couleurs de la Belgique lors des EuroSkills, le championnat européen des métiers. L’un concourra dans la catégorie automobile, l’autre en Web Technologies. Deux talents, deux parcours, une même passion pour l’excellence. 

 

Hugo, pour l’automobile  

Âgé de 22 ans, Hugo Lechat achève sa dernière année de bachelier en automobile à la HELHa de Mons. Initialement inscrit en kinésithérapie, il décide de changer de voie. « J’ai commencé des études en automobile par passion. Je ne connaissais rien du tout, j’avais juste quelques bases. Mais j’ai tout appris à l’école » explique-t-il.  

Ancien joueur élite de basket à Mons-Hainaut, Hugo garde un esprit compétitif. Il affirme : « Le basket m’a appris à gérer le stress ». Lorsqu’il assiste à une présentation de Pierre, ancien participant aux WorldSkills, sa volonté de compétition se confirme. Il raconte : « Par mon passif de compétiteur, j’ai toujours aimé me challenger et sortir de ma zone de confort. J’avais besoin de me mettre de nouveaux défis, de voir mon niveau, etc. Comme ça se passait bien à l’école, j’ai foncé sur l’opportunité. » 

 

Emilien, en Web Technologies 

À Tournai, Emilien Marquegnies est étudiant en troisième année de bachelier en technologie de l’informatique. Il s’illustre dans la catégorie Web Technologies. Il y a un an, il découvre les WorldSkills un peu par hasard lors d’une présentation dans un auditoire. Par curiosité, il s’inscrit et passe avec succès les différentes étapes de présélection. Après avoir suivi plusieurs formations techniques et en soft skills, il obtient la médaille d’or nationale et rejoint l’équipe des Belgian Red Bears. 

 

Pour se préparer à la compétition européenne au Danemark, Emilien participe à des compétitions préparatoires dans différents pays « Les compétitions internationales m’ont permis d’évaluer mes compétences et de me mettre dans des conditions réelles. » explique-t-il. Il met aussi en avant la richesse des échanges avec les autres compétiteurs. « Rien que pour l’anglais, c’est bien aussi. C’est très facile d’échanger avec les autres compétiteurs parce qu’on est dans le même bain. » 

 

Les Red Bears, l’équipe nationale 

Après avoir brillamment réussi les épreuves de la compétition nationale des métiers, les Startech’s Days, Hugo et Emilien intègrent les Belgian Red Bears, l’équipe nationale belge des métiers techniques et technologiques. À l’image d’athlètes de haut niveau, ils suivent un programme défini qui inclut des formations techniques, mais aussi des formations en soft skills comme la gestion du stress ou la préparation mentale. 

Hugo partage son expérience : « Les Belgian Red Bears, c’est comme les Diables Rouges. On se crée une deuxième famille. Il y a aussi un esprit d’équipe qui est créé avec les autres corps de métiers. C’est principalement un accompagnement moral parce qu’on nous prépare mentalement à se retrouver en compétition, à avoir plusieurs milliers de spectateurs et à ne pas perdre pied. On réalise des exercices qui nous mettent dans des positions inconfortables. »  

 

Préparation et études : un équilibre à trouver 

Tous deux doivent jongler entre leurs études, leurs stages et leur préparation intensive aux EuroSkills. Le rythme est soutenu, mais ils l’acceptent avec enthousiasme. Emilien reconnaît : « Cela demande quand même pas mal de sacrifices dans ma vie scolaire. Mais honnêtement, ça en vaut clairement la chandelle. Il y a tellement de bénéfices à en retirer que les quelques petits inconvénients que j’ai, c’est vraiment mineur. » 

Malgré des formations souvent organisées le week-end, ils peuvent compter sur une certaine flexibilité au sein de l’école. Hugo précise : « Pendant les Startech qui ont eu lieu en semaine, j’avais cours, mais j’ai envoyé un mail au prof et il n’y a pas eu de problème. On peut facilement s’arranger. » Ce soutien est précieux, même si les deux jeunes aimeraient que ce type de dispositif soit davantage reconnu et institutionnalisé. 

Ils insistent sur les qualités nécessaires pour s’engager dans une telle aventure, à commencer par la motivation. Hugo le souligne : « Il faut être motivé avec un M majuscule. On peut être motivé assez pour s’inscrire, pour faire la formation, mais il faut assumer d’être là un samedi par mois, voire plus. » Pour les deux étudiants, il faut aussi avoir une vraie soif d’apprendre et une bonne dose de confiance en soi. 

 

Des perspectives pour l’avenir 

Pour Emilien, cette expérience représente un véritable tremplin. Fort de ses nouvelles compétences, il envisage de poursuivre vers un master. Tout comme Hugo, il rêve cependant de faire un retour sur la scène mondiale en 2026, lors des WorldSkills à Shanghai. 

Tous deux recommandent vivement l’expérience Euroskills à d’autres étudiant·e·s. Emilien conclut même : « Il ne faut pas se dire qu’on n’est pas capable. Il faut oser. Ce qu’on apprend ici, on ne l’apprend pas ailleurs. »