Et si nous placions l’élève à besoins spécifiques au cœur des préoccupations ? C’est la réflexion menée par les enseignant·e·s de l’implantation de Leuze-en-Hainaut. Pendant une semaine, ils ont proposé aux futur·e·s instituteur·trice·s préscolaire des activités de mise en pratique, des enseignements théoriques, des rencontres avec des experts et des parents, mais aussi des visites d’écoles spécialisées.   

>> Les objectifs :   

  • Développer leurs connaissances théoriques et comprendre les nouveaux aspects du décret face à l’inclusion d’élèves à besoins spécifiques.   
  • Développer les compétences pratiques et émotionnelles pour enseigner dans le monde du handicap. 

>> Les activités de mise en situation 

Pour comprendre au mieux les différents types de handicaps, les étudiant·e·s de BLOC 3 ont participé à des ateliers de mise en situation : des activités psychomotrices dans lesquelles ils·elles ont dû réfélchir à la mise en place d’aménagement raisonnables permettant d’y inclure des élèves à besoins spécifiques. 

Dans ceux-ci, ils-elles ont eu l’occasion d’aborder le quotidien de personnes à mobilité réduite et de comprendre la réalité des personnes mal ou non voyantes par le biais d’activités variées.  

>> Les rencontres avec des experts  

Durant cette semaine, les étudiant·e·s ont rencontré plusieurs professionnel·le·s de terrain qui leur ont apporté leurs expertises et partagé leurs connaissances.   

> Philippe DESCHODT et Laurence COLPAERT, tous deux directeurs d’école, mais l’un dans l’enseignement ordinaire et l’autre dans l’enseignement spécialisé. Ils ont expliqué la collaboration entre ces écoles et l’importance d’une communication sur les besoins spécifiques de certains élèves.  

> Alfred FIEVET, membre de l’association des sourds et des malentendants du Tournaisis (AMST), est venu leur parler des différentes actions à mettre en place lors de l’intégration d’élèves malentendants ou sourds dans une classe.  

> Hélène DIEU, coordinatrice du pôle fondamental Hainaut 1, a présenté aux étudiant·e·s les aspects pédagogiques de la mise en pratique de l’inclusion des élèves à besoins spécifiques liés au décret.  

> Chantal LECOLIER, enseignante de la HELHa, a détaillé aux étudiant·e·s le point de vue des parents et l’aspect psychologique de l’intégration d’un enfant porteur de handicaps à l’école.  

> Céline BEUDIN, pédopsychiatre, a donné une conférence au sein de laquelle le point de vue médical était lié aux savoirs pédagogiques. Elle a insisté sur la collaboration nécessaire et précieuse entre le monde médical et le monde scolaire.

>> Le témoignages de parents  

En plus de ces rencontres avec des experts, les étudiant·e·s ont eu l’occasion d’écouter le vécu des parents d’élève en situation de handicap et d’échanger avec eux.  

>> La visite d’écoles spécialisées  

En fin de semaine, les étudiant·e·s ont pu se rendre, par groupe dans plusieurs écoles spécialisées de la région :   

  • L’Arc-en-ciel – Institut d’enseignement spécialisé primaire de la Communauté française (type 1 et 2).  
  • Le Saulchoir – École fondamentale d’enseignement spécialisé (type 2 et 4)  
  • Les Bengalis – École fondamentale d’enseignement spécialisé (maternelle type 2 et primaire type 1 et 2)  
  • L’école Sainte Gertrude de Brugelette (type 1, 2, 3 et 8)  

Durant une matinée, les étudiant·e·s ont rencontré les élèves et leurs enseignant·e·s et suivi les cours.  

Les étudiant·e·s et les professeurs ont dîné à l’école d’enseignement spécialisé : St François de Sales, située à Leuze. Cela leur a permis de découvrir la section restauration de cette institution. 

Lors de leur stage, au mois de mai, ils·elles pourront choisir d’effectuer leurs semaines de stage dans un enseignement spécialisé.  

>> Un spectacle pour finir 

Le groupe « Arpèges et rencontres », constitué d’élèves du Saulchoir, est venu présenter un concert/spectacle interactif.   

Une semaine remplie d’échanges et de partages, riche en émotions. C’est pour cette raison que les enseignant·e·s ont mis en place durant la semaine un atelier d’écriture afin que chacun puisse exprimer son ressenti face aux diverses situations vécues. En fin de semaine, une lecture de ces textes a été réalisée de façon anonyme.